Exemples de projets scientifiques

Projets scientifiquesLe LBCM est impliqué dans des projets régionaux, nationaux ou internationaux. Plusieurs d’entre-eux sont concernés par l’aspect valorisation développé au laboratoire, notamment le développement éco-respectueux de revêtements antibiofilm/antifouling et la valorisation de bactéries et macroalgues marines pour le secteur de l'aquaculture et, la santé humaine et végétale.

LabCom SAFER - ANR (2016-2019)

Le laboratoire commun SAFER entre le LBCM et la PME NAUTIX (Guidel, 56) avait pour objet d’étude les peintures marines antifouling, de leur conception jusqu’à leur évaluation. Dans leur grande majorité, ces revêtements, appliqués sur les structures immergées, préviennent la prolifération des salissures telles que les algues, bivalves etc… par action de composés toxiques (pesticides) ou effet de surface (réduction de la force d’adhésion des organismes). Le développement de solutions de peinture antisalissure représente un enjeu économique (limitation des coûts de maintenance des structures), technologique et scientifique (nombreux verrous technologiques nécessitant une approche transdisciplinaire), sociétal (respect des nombreuses réglementations actuelles et futures) et environnemental (réduction des émissions de molécules toxiques, limitation d’introduction d’espèces invasives). Les axes de recherche envisagés par le laboratoire commun portaient, d’une part, sur la conception de revêtements innovants et, d’autre part, sur les outils nécessaires à leur caractérisation, mais surtout à leur évaluation tant en termes d’efficacité que d’impact environnemental. Les peintures antifouling sont des formulations complexes, composées de polymères (liants) apportant ses propriétés physiques essentielles au film (érodabilité, effet de surface et/ou aptitude à la libération de molécules) et d’additifs permettant l’obtention de caractéristiques spécifiques (couleur, action biocide, perméabilité, porosité). Une enveloppe de 300k€ sur une période de 3 ans est dédiée à ce projet. Les travaux du LabCom se sont rapidement orientés vers le développement de revêtements et surfaces amphiphiles et l’évaluation de leur éco-toxicité. Ils ont permis de proposer des revêtements performants sans rejet de molécules dans l’environnement contrairement à toutes les solutions existant à l’heure actuelle. Par ailleurs, une plate-forme d’essai dynamique en milieu marin a été conçue afin d’évaluer les performances des solutions proposées dans des conditions proches de la réalité (simulation alternant déplacements d’un bateau à une vitesse d’environ 4 noeuds et périodes d’immobilité). 

Contact: karine.rehel@univ-ubs.fr

 MEXICAN ECOS NORTH (2015-2018)

 

 

Le projet Mexican ECOS North «Up grading of macroalgae by combining innovative biotechnologies and process forhuman health” en collaboration avec Pr. Daniel Robledo. Centro de Investigación y de Estudios Avanzados del Instituto Politécnico Nacional, Laboratorio de Ficología Aplicada, Unidad Mérida vise à comparer différents processus écologiques et économiques pour l’extraction et la purification de molécules actives issues de diverses espèces françaises et mexicaines d’algues des familles de Solieriaceae et de Sargassaceae. Des mobilités ont été réalisées dans le cadre de ce projet (2 mobilités de 10 jours en 2016 et 2018 Gilles Bedoux et Nathalie Bourgougnon). Nous avons accueilli chaque année un ou deux doctorant(e)s, un ingénieur sur le projet ainsi que les deux chercheur(e)s (voir annexe 4). Inversement, nos doctorant(e)s ont séjourné 2 à 4 mois au CINVESTAV. Le projet a donné lieu à deux soutenances de thèse avec un jury franco-mexicain (Romain Boulho et Hugo Pliego Cortes en 2017), 5 publications internationales, 3 chapitres d’ouvrages, ainsi que des communications orales et par affiches en 2016, 2017 et 2018.

Contact: nathalie.bourgougnon@univ-ubs.fr

Quelques nouveaux projets

Le projet Morph-reef 

Le projet Morph-Reef a pour objectif de développer un nouveau concept de récifs artificiels, bioinspirés, à la fois déployables et disposant d’une durée de vie contrôlée. En s’inspirant des microstructures asymétriques observées dans le monde végétal, et en s’appuyant sur les propriétés hygroscopiques de certains biocomposites, ces nouveaux éléments de récifs seront capables de proposer des changements de forme à façon permettant de mimer le mouvement des algues, et ainsi de reproduire l’habitat d’espèces marines locales et d’assurer le rôle de refuge voire de frayère pour les espèces vagiles. Il est porté  par les laboratoires IRDL et  LBCM de l’UBS, en partenariat avec la Tokyo University of Sciences (Japon).

 

 

 

 Contact: pierre.sauleau @ univ-ubs.fr et antoine.le-duigou @ univ-ubs.fr

 

 

Programme Paqman Développement de Probiotiques innovants pour l’AQuaculture MAriNe (2020-2023)

Le projet PAQMAN consiste à développer des probiotiques naturels et innovants destinés aux filières conchylicoles et piscicoles, et ainsi proposer des solutions pérennes face aux épisodes infectieux qui fragilisent les filières aquacoles. Les souches probiotiques testées dans le projet PAQMAN ont pour origine le microbiote naturel d’animaux marins sains. Les 6 souches de Pseudoalteromonas préconisées comme probiotiques ont été sélectionnées pour leurs activités anti-biofilm et/ou antibactérienne contre des bactéries pathogènes en aquaculture. La stratégie de micro-encapsulation sélectionnée permettra une diffusion contrôlée des probiotiques au sein des élevages. Dans le projet PAQMAN, l’impact des probiotiques sur les performances zootechniques (croissance, survie…), la résistance face à des agents pathogènes mais également les effets sur l’environnement d’élevage (biofilm et microbiotes des élevages) seront évalués en écloserie et pré-grossissement. Les espèces aquacoles ciblées sont l’huitre plate, Ostrea edulis, et le bar Dicentrarchus labrax. Les conditions efficaces d’administration des probiotiques définies sur ces deux espèces modèles seront déclinées dans des élevages de pétoncles noirs, Mimachlamys varia et la dorade royale, Sparus aurata. Le projet PAQMAN offre donc l’opportunité de déployer une technologie innovante bio-inspirée pour sécuriser les productions aquacoles.

Financé par le FEAMP mesure 47, le projet réunit deux entreprises CRC Bretagne Nord, Morlaix et Seanova, Clohars-Fouesnant ainsi que le Laboratoire de Biotechnologie et Chimie Marines de l'Université de Bretagne Occidentale, Quimper  [Porteur de projet] et l'ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail), Brest.

Contact: yannick.fleury@univ-brest.fr

 

 

ANR PAINT (2020-2023)

Le projet PAINTS a été retenu dans le cadre d’un projet de Recherche Collaborative - International (PCRI) de l'Agence Nationale de la Recherche France-Québec. Il s'intègre dans la volonté du développement international de l’éconavigation, terme générique regroupant l’ensemble des options écologiques pour la construction, l’utilisation, l’accueil et la fin de vie des bateaux dans les secteurs de la pêche, de la plaisance, du transport et des services. Il vise à proposer des solutions écoresponsables pour lutter efficacement contre la colonisation biologique des surfaces immergées (biofouling) tout en limitant la dispersion de contaminants toxiques dans les milieux marins et à sensibiliser et à guider les usagers vers une réduction de l'empreinte écologique de la navigation maritime, et plus particulièrement de celle directement liée à l'utilisation des peintures antifouling avec biocides. Participent à ce projet l'Université du Québec à Rimouski, HEC Montreal et Les Enduits MIRAPAKON.

Contact: karine.rehel@univ-ubs.fr

 

ANR/ADEME Save-C (2020-2023)

Depuis 2011, des échouages massifs de Sargasses se produisent régulièrement sur les côtes caribéennes, du Brésil au Mexique et également en Afrique de l'Ouest. En combinant des études de terrain, des expérimentations écologiques, physiologiques et des procédés biotechnologiques, le projet SAVE-C présente trois objectifs : (i) acquérir des informations de base sur les espèces de sargasses constituant des radeaux proche côtes, dans les baies et échouées le long d'un gradient latitudinal ; (ii) collecter et stabiliser la biomasse et (iii) valoriser les échouages dans deux secteurs industriels, agriculture (biopesticides/biostimulants) et biomatériaux (bioplastiques/cartons), à partir de Sargasses. Le projet regroupe 15 partenaires dont deux partenaires au Mexique et à la Barbade. Pour répondre à nos questions, 5 WorkPackages (WP) ont été conçus : WP1 évalue la diversité associée aux radeaux de sargasses, y compris les paramètres environnementaux dans toutes les régions étudiées. Le WP2 étudie le fonctionnement des radeaux et les interactions développées entre les organismes et les espèces de Sargasses, y compris le réseau trophique et le transfert d'azote. WP3 étudie le cycle de vie des Sargasses en termes de croissance, de performances photosynthétiques, de contamination par l'arsenic jusqu'au processus de dégradation des fragments. WP4 permet de travailler avec les collectivités locales pour la collecte d'énormes biomasses de Sargasses et de proposer des solutions pour la stabilisation de la biomasse avant son utilisation industrielle. Enfin, cette biomasse sera utilisée dans le WP5 comme matière première dans deux secteurs industriels : Agriculture et biomatériaux. Le consortium diffusera les résultats issus de ce projet aux agences de financement et aux populations caribéennes, ainsi qu’aux collectivités territoriales et les diffusera également à divers publics (décideurs, Grand public, étudiants) et participera à de nouveaux emplois locaux aux Antilles. Le LBCM est impliqué dans le WP 4 et 5. 

Contact: nathalie.bourgougnon@univ-ubs.fr